
Malgré les paroles rassurantes sur l'abandon du projet éthanol et de toute autre activité polluante, les éléments suivants nous incitent à ne pas relâcher notre vigilance.
1 - L'incroyable opacité de tout ce qui a trait au développement du site de Montpertuis. Pour obtenir le moindre renseignement, il faut faire appel à une juridiction nationale, la Commission d'Accès aux Documents Administratifs (CADA). Et même lorsque celle-ci réitère notre droit à prendre connaissance des documents demandés, Vichy Communauté refuse, préfère priver les citoyens de leurs droits, plutôt que de communiquer des documents sur Montpertuis, sur sa pollution et sur ses projets (lire par exemple ici).
2 - L'omerta: en Conseil Communautaire, des élu(e)s comme Isabelle Réchard ont souvent demandé des éclaircissements sur les projets concernant le site de Montpertuis. Mais les réponses sont évasives (lire par exemple dans ce compte-rendu du Conseil Communautaire du 2 décembre 2021). Lors du Conseil Communautaire du 16 juin 2022, le Président a répondu que le sujet ne serait pas abordé en séance publique, mais dans une commission dont l'accès est interdit au public. Le caractère expéditif de la démocratie locale a d'ailleurs fait l'objet d'un article de La Montagne du 2 décembre 2024.

Dessin Christian Dufour
3 - Les procédures-baillons: Le summum de l'omerta a été, bien sûr, l'imposition à notre encontre de trois procédures-baillons en 2018. Suite à des plaintes de Vichy Communauté, nous avons été convoqués dans le cadre de trois enquêtes judiciaires pour diffamation, diffusion de fausses nouvelles et affichage sauvage (article de presse ici). Ces auditions et convocations "en rafale" faisaient suite à des plaintes infondées, qui ont été classées sans suite. Tout cela laisse à penser qu'il s'agissait d'une opération d'intimidation. Nous continuons à soutenir qu'un débat sur l'avenir du site de Montpertuis serait non seulement légal, mais nécessaire. Censurer le débat, c'est faire prospérer le soupçon.
4 - Anecdotique, cet incident nous a quand même troublés. Le 28 janvier 2017, lors d’une réception à l’opéra de Vichy, Frédéric Aguilera avait dit ceci à des membres de notre association: « Vous me faites penser aux opposants de l’incinérateur de Clermont-Ferrand : ils ont eu beau s’agiter pendant des années, le projet s’est fait quand même.»
Comments